La BBC World Service Trust et le British Council ont procédé jeudi 22 octobre à Dakar au lancement d’une étude sur le comportement des populations sénégalaises face aux changements climatiques. Cette étude, la première du genre, est publiée en prévision du Sommet de Copenhague sur les changements climatiques. Ce sommet est prévu en décembre prochain. L’étude a révélé que la majeure partie des Sénégalais ignore la notion de « Changements climatiques » et demande par la même occasion une information simplifiée.
La présentation de l’étude qui s’est tenue en présence de la presse et d’autres personnalités du monde scientifique et de la recherche, a montré le faible niveau d’informations des populations en matière de changements climatiques.
Selon Abou Ly directeur de l’Institut panafricain de management (Ipam) qui a mené l’étude, les personnes interrogées se sont rendues compte des « changements météorologiques inhabituels ». Ce qui ne veut pas dire qu’ils sachent que cette situation est due aux changements climatiques, a-t-il dit.
« Ignorant ce que sont les changements climatiques, ces populations estiment que ces derniers sont dus à une volonté divine », a indiqué l’étude.
Abou Ly explique : « La cible de l’étude composée de citoyens moyens, de leaders d’opinion, des acteurs des médias et d’entreprise entre autres, ne comprennent pas les termes changements climatiques. Alors ces gens souhaitent avoir une information accessible et simplifiée sur ces notions».
Selon l’étude qui s’intéresse à la compréhension et à la perception des populations sur les changements climatiques, cette situation résulte du fait que les médias ne disposent pas d’informations nécessaires leur permettant de mieux traiter de ces notions.
Au cours de la rencontre, Madeleine Sarr Diouf qui va représenter le Sénégal au Sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique du 7 au 18 décembre 2009, a présenté les défis actuels pour lutter contre ce fléau.
De l’avis de la scientifique, les pays doivent s’engager à diminuer entre 25 et 40% de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020.
« Cependant, l’orientation internationale est d’avoir une réduction de 50% des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050. Ce qui permettra d’arriver à une économie neutre, c’est-à-dire pauvre en Carbone », a ajouté Madeleine Sarr Diouf, par ailleurs chef de comité changement climatique à la Direction de l’Environnement.
Un vœu pieu difficile à accomplir, aux yeux de certains. Car, la première puissance économique mondiale, en l’occurrence les Etats-Unis d’Amérique, refusent toujours de ratifier le Protocole sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
0 Commentaires
Participer à la Discussion