La chirurgie est exercée de manière inégale au Sénégal. Malgré les 400 chirurgiens en exercice dans le pays, l’essentiel des interventions chirurgicales se fait à Dakar où se concentre la presque totalité des spécialistes de la chirurgie. Les raisons de cette inégalité sont liées principalement au manque de formation et d’infrastructures, à en croire les représentants du collège des chirurgiens qui rencontraient la presse hier, vendredi, à Dakar.
Dans le but de trouver des solutions au manque criard de formation des chirurgiens et d’infrastructures, le collège mondial des chirurgiens se réunit à Dakar du 14 au 19 janvier prochains. En prélude à cette importante rencontre, le Professeur Abdourahmane Dia de l’hôpital Aristide Le Dantec a révélé hier à la presse les enjeux, objectifs et résultats attendus d’une telle manifestation. Plus de 500 participants provenant d’Europe, des Amériques et d’Afrique, dont deux cents (200) nigérians et cinquante (50) ghanéens prendront part à cette rencontre dont le budget global est de 85 millions de francs Cfa. Il s’agira de trouver des solutions à l’absence de formation et d’infrastructures nécessaires pour la couverture des Etats de la Cedeao en chirurgiens et en spécialistes des questions chirurgicales. Il s’y ajoute aussi la nécessité de trouver des moyens de motivation, d’opportunités et d’accompagnement de ces chirurgiens afin qu’ils puissent bien exercer leurs fonctions.
Au cours de ce congrès, le président de la République Me Abdoulaye Wade sera fait membre honoraire du Collège des chirurgiens. Plusieurs thèmes seront abordés durant ce congrès. Il s’agit des urgences chirurgicales et des catastrophes pour leur harmonisation dans tout l’espace Cedeao. La formation en chirurgie qui est une des missions essentielles du collège sera aussi abordée. Il est même prévu le dimanche 14 janvier des démonstrations d’interventions chirurgicales. L’assurance-qualité en soins de chirurgie, les progrès dans la prise en charge du Sida ne seront pas en reste au cours de ce congrès. Pour ce dernier thème, les chirurgiens ont beaucoup insisté sur la prévention car le Sida est un fléau qui progresse et les chirurgiens constituent une cible de contamination pendant les opérations chirurgicales. Le principal résultat attendu de ce congrès est la riposte commune contre le manque de formation, les catastrophes mais aussi de faire face à des infections comme le Sida afin de minoriser les risques de contamination entre malades et chirurgiens..
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