Moustapha Sourang sur la crise scolaire : " Depuis 5 ans, les enseignants ont toujours demandé de l'argent"

L'année scolaire a été fortement perturbée par les nombreuses grèves du corps enseignant. Une situation qui a  tout le temps porté préjudice aux jeunes élèves, qui ne savaient plus à qui se fier. Pour le ministre de l'Education nationale, depuis cinq ans, les plateformes revendicatives n'ont jamais porté sur des problèmes de manuels ou de matériels. Toujours, les questions financières polluent les débats ; ce qui à ses yeux a perturbé l'année scolaire.

"Je ne suis pas en mesure de dire l'année prochaine, quelle forme de grève existera". C'est en ces termes que le professeur Sourang débute ses propos pour diagnostiquer la crise scolaire. Malgré tout, le Sénégal crée les conditions maximales pour un environnement favorable, afin de mettre en place un système de qualité. En allouant 40°/° du budget de fonctionnement de l'Etat à l'éducation, le gouvernement du Sénégal a fortement affiché ses ambitions pour une éducation de qualité. C'est du moins le constat du professeur Sourang, qui pense que l'éducation est une question absolue. A son avis, la question du temps scolaire se pose réellement. C'est pourquoi, il s'interroge sur l'utilisation du temps à l'école. Malgré l'handicap du temps à l'école, les jeunes sont très doués en connaissance clame le professeur Sourang. Toutefois, il reconnaît franchement qu'il y a eu des perturbations cette année, tout en précisant d'emblée qu'il ne connaît sincèrement pas la forme de grève qui existera l'année prochaine. Parce que, dit-il, depuis cinq ans, le plateformes revendicatives des enseignants ont tourné autour de questions financières. Ils n'ont jamais évoqué le cas des manuels ou des bibliothèques, selon le professeur Sourang. N'empêche, lance-t-il, le Sénégal est décidé à soutenir les enfants, et de leur fournir un enseignement de qualité. Il se dit convaincu que le Sénégal  a acquis des résultats satisfaisants en matière d'éducation. Et de prôner la stabilité, pour un enseignement de qualité ; il faut au maximum un ou deux ans, pour ce faire. Ainsi, pense-t-il particulièrement au relèvement des taux de scolarisation pour tous les niveaux d'enseignement, à l'augmentation significative des taux de réussite aux différents examens et concours. En tout état de cause, d'importants efforts restent à accomplir pour améliorer les performances réalisées.