MOUVEMENTS D’HUMEUR DES POPULATIONS: Dr. Erick Gbodossou donne une autre explication du phénomène

Lorsqu’une solution est trouvée à un problème, les difficultés n’ont plus leur raison d’être. C’est en substance la pensée dégagée par le président de l’Ong Prometra International, qui s’expliquait face aux remous notés ces derniers temps, au niveau de certains coins de Dakar et Mbour. Selon Dr. Erick Gbodossou, les détenteurs des savoirs endogènes détiendraient la torche qui éclaire le chemin des hommes ordinaires. Autrement dit, certains sacrifices prescrits par les Saltigués lors de leur dernière cérémonie de divination au centre Malango de Fatick, n’ont pas été faits.

Le président de l’Ong Prometra International a encore invité les autorités de la République à une plus étroite collaboration. Un appel réitéré par le patron du centre Malango de Fatick, après un constat fait sur la véracité d’une bonne partie des prédictions qui avaient été faites lors de la dernière cérémonie de divination, communément appelée «xoyes». La date des premières précipitations à Dakar, ainsi que le rappel à Dieu d’un grand marabout, prédit à cette occasion par les Saltigués, «se sont aujourd’hui vérifiés» fait remarquer M. Gbodossou. Mais des sacrifices avaient été aussi prescrits pour juguler toutes formes de remous sociaux, que ces prédicateurs affirmaient voir venir à travers les résultats de leur divination. La recrudescence des délestages de la SENELEC, qui occasionne de plus en plus des marches de protestation dans les quartiers de Dakar et de sa banlieue, en est, si l’on en croit le président de Prometra International «une source de tension sociale qu’il faut absolument endiguer». Surtout que les Saltigués ont été clairs en signifiant que «dans les villes, les gens vont courir». Non sans recommander qu’ «un jour de jeudi, les pères de famille fassent des offrandes de sanglé ; et un mardi, des boulettes à base de pâte de mil», rappelle le tradipraticien. Au-delà des solutions d’ordre conventionnel qui seront apportés par l’Etat, les sacrifices ordonnés par les maîtres du savoir, aux autorités qui étaient invitées à prendre part aux derniers «xoyes», se doivent d’être respectés. Et pour cause, car les ennemis de la paix ne ratent jamais l’occasion de mettre le feu partout, pour assouvir leurs funestes desseins. Cet état de fait amène d’ailleurs Dr. Erick Gbodossou à réclamer auprès du pouvoir une meilleure écoute quant aux messages des Saltigués, dont «l’une des missions principales est de rechercher les voies et moyens de conjurer tout mauvais sort pouvant réveiller les démons de la stabilité sociale». Ainsi, le combat pour la reconnaissance des médecines traditionnelles au Sénégal continue, avec un appel du pied fait au législateur par le président de Prometra International. Rappelant que «85 % des patients en Afrique se font consulter d’abord par des guérisseurs, avant d’aller à l’hôpital». Avec également des brevets d’invention validés par l’université de Morhouse à Atlanta, notamment dans la recherche sur le traitement du sida. Le tradipraticien note que «l’Afrique a de beaux jours devant elle». Comme quoi, après l’apogée de l’or jaune et de l’or noir dans le concert mondial, bientôt ce sera le tour de l’or vert, qui fait toute la richesse des Africains.