Le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye a procédé, hier, à l’inauguration du Centre de gestion de la qualité de l’air. Un laboratoire dont la mise en place a été facilitée par l’étroite collaboration entre le CETUD et la Direction de l’environnement. Selon le Premier ministre, cet outil permettra de connaître en temps réél le niveau de pollution à différents endroits de la ville de Dakar.
Pour la phase expérimentale du centre, cinq unités de captage ont été installées dans des quartiers comme la Médina, Yoff, Bel Air, HLM et au niveau du Boulevard de la République. C’était en présence des ministres de l’Environnement, Djibo Kâ ; des transports terrestres, Abdourahime Agne ; de M. Mbaye Diop, directeur dudit centre, ainsi que de l’ambassadeur de Suède, représentant le Fonds Nordique de Développement, partenaire du Sénégal dans la réalisation de ce projet.
Cet ouvrage constitue un important programme qui a été initié par le gouvernement, avec comme principal objectif d’améliorer la qualité de l’air dans la région de Dakar. Le Premier ministre a déclaré : « La création de ce centre répond à un souci d’anticipation sur les préoccupations en matière de santé des populations, connues de par le monde et engendrées par la pollution de l’air . En effet, les chiffres ci-après, relativement au nombre de décès par an dus par la pollution de l’air, sont estimés par l’Organisation mondiale de la santé à 350 mille en Europe et 1,3 million dans le monde.
En outre, 1 million d’enfants de moins de 5 ans meurent chaque année d’infections respiratoires aigues, aggravées par des risques environnementaux liés à la pollution à l’intérieur des habitations ». Par ailleurs, M. Souleymane Ndéné Ndiaye note que le secteur du transport ainsi que celui de l’industrie, contribuent grandement aux émissions de gaz à effets de serre, donc à la pollution atmosphérique conduisant aux changements climatiques. C’est pourquoi, dit-il, « des mesures sont en train d’être prises à l’échelle de la sous région, pour harmoniser les stratégies d’amélioration de la qualité de l’air ».
Au Sénégal, la proportion des maladies respiratoires avait déjà atteint un niveau élevé, depuis une dizaine d’années - notamment chez les enfants en bas âge - principalement en raison de la dégradation de la qualité de l’air. Selon le Premier ministre, il faut aussi noter l’importance pour les populations « des conséquences sociales et économiques des maladies respiratoires, du fait surtout de la cherté des traitements ». C’est pourquoi, dans un tel contexte national, sous régional et régional, le gouvernement a décidé de hisser la capitale, Dakar, au standard international en matière de gestion de la pollution atmosphérique, à l’instar des grandes villes modernes.
C’est ainsi que Dakar a disposé, depuis hier, d’un laboratoire équipé d’un système de suivi et de gestion de la qualité de l’air ; ainsi que d’un observatoire de la qualité de l’air, qui sera installé très prochainement. Selon M. S. N. Ndiaye, cet outil regroupera différents acteurs impliqués dans la problématique de la gestion de la pollution atmosphérique. Un projet dont la réalisation a été rendue possible, grâce à la collaboration des deux ministères : celui en charge de l’Environnement et celui des transports terrestres.
A travers, d’une part, la Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés (DEEC) et, d’autre part, le Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar (CETUD). Cette collaboration entamée en 2000, s’est renforcée en 2004, pour permettre la réalisation du Centre de Gestion de la Qualité de l’Air, par le biais d’un important financement du Fonds Nordique de Développement pour un montant de 1,5 milliard Cfa. Le chef du gouvernement a d’ailleurs saisi l’occasion pour « magnifier les appuis précieux du Fonds Nordique de Développement, qui a toujours opéré des choix stratégiques afin d’accompagner notre pays dans sa marche vers l’émergence ».
Ce nouveau centre va donc permettre de connaître le niveau de pollution en temps réél, à différents endroits de la ville. Grâce à ces outils de modernisation, basés sur un système d’informations comparable à la géomatique, il pourra déterminer et cartographier la dispersion des polluants mesurés. Constituant à ce titre, un indispensable instrument de veille et d’alerte, notamment pour les populations atteintes d’affections pulmonaires et sensibles aux effets de la pollution de l’air. A préciser que la première phase expérimentale du centre concerne seulement Dakar, où cinq (5) unités de captage ont été installées : à la Médina, au Boulevard de la République, aux HLM, à Bel Air et à Yoff. En attendant le tour des régions à concentration non négligeable et abritant des industries. C’est le cas pour Ziguinchor, Louga, Diourbel, Tambacounda et Thiès
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