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PART REELLE DE L’EDUCATION DANS LE BUDGET NATIONAL : La polémique enfle entre ministère et Sudes

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PART REELLE DE L’EDUCATION DANS LE BUDGET NATIONAL : La polémique enfle entre ministère et Sudes

L’école serait-elle en train de basculer dans la fournaise d’un nouveau tiraillement entre le ministère de tutelle et les syndicats d’enseignants ? Après les débrayages incessants au cours de l’année écoulée des organisations syndicales enseignantes en quête de revalorisation de leur statut, surtout au niveau du sous-secteur de l’enseignement élémentaire par le biais de l’indemnité de recherche documentaire, voilà que le Sudes et le ministère de l’Education se crêpent le chignon sur la question de la part réelle du secteur dans le budget national. Laquelle coïnciderait à 41% du budget de fonctionnement et à 27,5% du budget général de l’Etat, selon le département ministériel dirigé par le Pr Moustapha Sourang, en réfutation des allégations de Mamadou Diouf, le secrétaire général du Sudes qui figeait vendredi passé en point de presse la portion de l’éducation dans le budget à moins de 28%. 

Le secteur de l’éducation est « en réalité » allocataire de 41% du budget de fonctionnement et de 27,5% du budget général de l’Etat, a tenu en effet à préciser sans ambages le ministère de l’Education en réaction au Syndicat unique et démocratique du Sénégal (Sudes). Un syndicat qui avait réfuté avec force par la voix de son secrétaire général Mamadou Diouf, lors d’une rencontre avec les organes de presse vendredi dernier, la réalité de l’affectation du taux de 41% à ce secteur de l’éducation.

Pour le département du Pr Moustapha Sourang, ces allégations ne coïncident avec la vérité des faits dans la mesure où, « en réalité, ce sont bien 41% du budget de fonctionnement hors dettes et hors dépenses communes et donc 27,5% du budget général qui sont consacrés au secteur ’’. Et le ministère de tutelle de s’inscrire complètement à faux, par le biais de sa précision officielle, aux propos de Mamadou Diouf. Le secrétaire général du Sudes avait en fait déclaré lors de cette conférence de presse centrée sur le ‘’bilan de l’année scolaire 2006-2007 que « le gouvernement ne consacre pas plus de 28% du budget de l’Etat à l’éducation ».

Allant même plus loin devant les professionnels des médias, le syndicaliste avait sommé le gouvernement à dire où il mettait ces 40% du budget de fonctionnement de l’Etat qui sont supposés alloués au secteur de l’éducation. D’autant, qu’ « il ne les consacre pas à l’éducation, sinon les enseignants, les parents d’élèves et les étudiants ne se plaindraient pas tous », avait avancé Mamadou Diouf. Avant de poursuivre sa réflexion en se demandant : « si on a mis 40% du budget pour l’éducation, qui a consommé cet argent ? C’est peut-être les établissements fictifs ».

Pour le Sg du Sudes, en vérité, l’affectation en bonne et due forme de 41% du budget de l’Etat au secteur éducatif ne pouvait être justifiée au regard des contraintes diverses que vit l’école sénégalaise relativement à la qualité des infrastructures, au traitement salarial des enseignants, à la quantité des équipements et des fournitures scolaires qu’il estimait peu suffisantes. C’est pourquoi Mamadou Diouf a jugé nécessaire lors du point de presse d’apporter les éclaircissements supposés en figeant la part de l’éducation à 28% du budget. Une chose qui relèverait par contre d’une méprise du Sudes, selon le ministère de tutelle.

S’il est avéré, a confirmé le ministère de l’Education, que dans le budget général du pays, la part de l’Education est effectivement de 27,5%, il importe lorsque l’on parle du budget de l’Education de raisonner à partir du budget de fonctionnement hors dettes et hors dépenses communes (41%) et non dans le cadre du budget global (27,5%). D’ailleurs, selon toujours la tutelle, 75 à 80% de ce taux (41%) est consacré au paiement des salaires pour un secteur qui compte 52.000 fonctionnaires sur 80.000 pour l’ensemble des services de l’Etat. Serait-ce là la raison inavouée du défaut de qualité de l’école, victime passive de ses difficultés incessantes de gestion, de pilotage, d’arbitrage et patati patata .

 



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