Les populations de la Commune de Nioro sont encore descendues dans la rue, ce week-end, pour réclamer la reprise sans délai du chantier du lycée Moderne de la ville arrêté sans raison. Cette situation, selon les initiateurs de la marche, met en péril la qualité de l'enseignement au niveau du secondaire dans le département.
KAOLACK - Le rouge était de mise, samedi, dans la capitale du Rip. Une marche de protestation initiée par le Mouvement pour la défense et la promotion des intérêts de Nioro (Mdpin Suxali Nioro) a fait descendre dans la rue plus d'une centaine de personnes arborant des brassards, ceintures et serre-têtes rouges. L'objet de leur courroux : l'arrêt du chantier de la construction du lycée Moderne de la commune. La marche composée d'élèves du moyen-secondaire a fait le tour de la vieille cité et a abouti à la Préfecture où un mémorandum a été remis au représentant du chef de l'Etat dans le département. Dans ce document, les marcheurs réclament «la reprise sans délai des travaux de construction du lycée afin de permettre aux élèves de la commune et des communautés rurales polarisées d'étudier dans de très bonnes conditions». Une préoccupation à laquelle le préfet Adama Racine Ndiaye semble sensible. Il a révélé avoir récemment transmis une note au ministre de l'Education dans ce sens. Des assurances qui n'empêchent pas les manifestants d'adopter une posture de vigilance : «Désormais, nous allons mettre la pression de manière permanente sur les autorités, car nous ne pouvons accepter que chaque année scolaire, 100 à 150 de nos camarades soient exclus, faute de places disponibles», a soutenu le président du Fesco.
Pour sa part, à la tête des marcheurs, Malick Bâ, le vice-président dudit mouvement, a laissé entendre qu'«en dépit de l'appel d'offres pour la reprise des travaux de construction du lycée suite à notre marche du 10 octobre, rien n'a bougé, ce que nous ne pouvons plus accepter».
Il faut noter que l'ancien Cem construit dans les années 80 avec une capacité d'accueil de 700 élèves fait aujourd'hui office de lycée avec un effectif de 2148 élèves répartis dans différents sites. «Aujourd'hui, c'est la qualité de l'enseignement au niveau du secondaire qui pose problème, alors que le Rip, depuis l'Aof, se distinguait favorablement dans ce domaine», poursuit le sociologue, Malick Ba.
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