On croyait la maladie définitivement vaincue lorsque, en 2005, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) a déclaré que la lèpre ne constituait plus un problème de santé publique. Douze ans après cette nouvelle accueillie avec soulagement, la maladie réapparait au Sénégal.
Selon une étude de prévalence réalisée par la Direction générale de l’Action sociale, 250 nouveaux cas sont recensés chaque année. D’après le même rapport 16% de ces personnes affectées sont des enfants et 20% subissent des mutilations de niveau 2.
«C’est une étude qui s’est concentrée sur deux villages de reclassement, Mballing et Koutal et qui a révélé une prévalence de 5% qui est au-dessus de la prévalence nationale, qui est de 0,22%», informe Coumba Wade, la directrice de la Promotion et de la Protection des groupes vulnérables à la Direction de l’Action sociale.
Parmi les causes de cette recrudescence, l’étude a souligné «la déperdition de l’expertise lèpre» du fait que l’Oms avait déclaré la maladie vaincue, la transmission par les vieux malades qui n’ont pas suivie la poli-chimiothérapie, introduite en 1982, et donc étaient toujours porteurs de la bactérie responsable de la lèpre, ainsi que les déterminants sociaux comme la promiscuité, la pauvreté, l’eau, l’hygiène et l’assainissement.
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