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PROCÈS EN INJURES - S’ESTIMANT INJURIÉE DANS UN ARTICLE : Aïda Mbodj réclame 500 millions de francs à Week-end Magazine

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PROCÈS EN INJURES - S’ESTIMANT INJURIÉE DANS UN ARTICLE : Aïda Mbodj réclame 500 millions de francs à Week-end Magazine

C’est à un procès fourni en incidents qu’on a assisté, hier au Bloc des Madeleines, dans l’affaire opposant Aïda Mbodj et les journalistes du magazine Week-end. L’autre fait marquant de ce procès, c’est cette scène de Mme Mbodj à la barre, les larmes aux yeux, (lire par ailleurs) exprimant ce qu’elle et les siens ont ressenti après la publication de l’édition n° 59 du 8 au 14 août du magazine Week-end.

Une photo de la dame en bleu barre la une, avec comme titre : « Les dessous de Aïda Mbodj ». Une belle photo, mais un contenu signé Mame Sèye Diop, qui est loin de plaire à la mairesse de Bambèye. En page 26, l’article se demande quel est le secret de celle qui faisait jadis « office de porteur d’eau » au Parti socialiste pour « monter si rapidement les marches bleues ». « Que cache sa vie de femme ? ». « A la loupe, elle présente plutôt un Cv, une vie sentimentale d’actrice de télénovela et une carrière politique remplie de reniements inavouables et de reniements politiciens ». Aïda Mbodj « aurait laissé sa vie amoureuse sur la mode des montagnes, des unions calculées pour se tirer d’affaire et échapper ainsi aux contingences... » Week-end évoque un mariage de la dame avec un « mécène à même de la faire sortir des difficultés financières qu’elle traverse », mais qui « n’était pas son idéal d’homme ». Une union « arrangé par sa mère », ajoute le journal. Autant de propos qui sont injurieux, de l’avis de la plaignante qui avait saisi, en sa qualité de députée, le parquet d’une plainte l’année dernière. En l’absence de Mame Sèye Diop, auteur de l’article, empêchée pour cause d’études en France, il revenait au directeur de publication, Pape Samba Diarra, et à l’administrateur du groupe Avenir Communication, Madiambal Diagne, de répondre à la barre. Les avocats de Mme Mbodj ont tenté de faire accepter aux prévenus qu’ils empiétaient dans la vie privée de leur cliente. « Nous sommes en démocratie », rétorque Pape Samba Diarra. Et le président de lui répliquer que la démocratie ne permet pas tout et que chacun a droit à un jardin secret.

Le parquet prend la parole : « votre devoir d’informer ne vous donne pas le droit de juger sa vie privée ». Me Khassim Touré, avocat des journalistes, bondit : « donc, vous avez jugé ! », lance-t-il au procureur. Et c’est parti pour un incident entre les deux camps qui a poussé le tribunal à suspendre l’audience.

« On n’a écrit que le dixième de ce qu’on a collecté »

« Nous n’avons jamais violé le jardin secret de Mme Aïda Mbodj », renchérit M. Diarra. Le journaliste, qui rappelle les nombreux efforts vains pour entrer en contact avec la dame, fait une révélation de taille : « on n’a écrit que le dixième de ce qu’on a collecté sur Mme Aïda Mbodj. ». Plus tard, la dame interpellera notre confrère sur ce point : « ils continuent de me persécuter. Pape Samba Diarra dit qu’ils n’ont que donné le dixième sur moi, qu’ils le disent avec des preuves. Ce qu’il dit sur le père de mes enfants, c’est un mensonge. Je ne peux pas épargner Madiambal Diagne sur ce qui se passe ». En tout cas, la présence de M. Diagne à la barre, à côté du directeur de publication, a surpris plus d’un. Il a déclaré que sa tâche se limite à l’administration de son groupe. Mbaye Sène de la partie civile rappelle dans sa plaidoirie que celui-ci avait reconnu à l’enquête avoir fourni les moyens à ses employés. Estimant que leur client a été injurié et diffamé, Me Mbaye Jacques Ndiaye a demandé la somme de 500 millions de francs à titre de dommages et intérêts. Me Alassane Cissé a insisté sur la douleur ressentie par sa cliente, tandis que le procureur de la République a requis une peine de trois mois ferme de prison contre MM. Diagne, Diarra et Mme Diop.

Me Khassim Touré de la défense se demande « en quoi l’employeur est pénalement prévenu pour une infraction commise par son employeur ? » A son avis, M. Diagne n’a pas sa place à la barre. A l’entame du procès, il avait soulevé une exception d’irrecevabilité de la citation qui n’identifie pas le civilement responsable. Rappelant les efforts de la journaliste à joindre la dame et le travail objectif fait, l’avocat a invité le tribunal à relaxer purement et simplement les prévenus.

A défaut, il a demandé une application bienveillante de la loi et une revue à la baisse des demandes en réparation de la partie civile.



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