Les animateurs culturels ont exprimé leur frustration sur les conditions de recrutement dans la Fonction publique au Sénégal.
Dans un communiqué rendu public le 22 juin dernier, ils interpellent les autorités étatiques sur les quotas de recrutement des animateurs culturels au ministère de la Fonction publique.
Selon les animateurs culturels, «bien que le ministère de la Culture se soit vu attribuer 15 postes cette année, seulement quatre animateurs culturels ont êtes recrutés sur 30. Cette situation est un affront causé au collectif».
Ces derniers de poursuivre : «Depuis 2019, nous constatons, avec désolation, au sein du ministère de la Culture et du Patrimoine historique, une légèreté absolue, s’agissant du traitement des dossiers des animateurs culturels, seul corps de métier pourtant formé par le ministère.»
Les animateurs culturels soulignent qu’«en 2019, les recrutements par complaisance ont étés flagrants», car ils étaient destinés aux familles et proches de certains membres du gouvernement. «En 2022, lors des recrutements à la Fonction publique, un flagrant non-respect de l’ordre d’ancienneté et du mérite s’est posé encore. En 2023, le recrutement concernant les animateurs culturels a été teinté de laxisme administratif».
Pour cela, le collectif des animateurs culturels a mis en place un plan d’action pour dénoncer leur situation et faire entendre leur voix. Cela consiste à faire le tour des médias, faire des sit-in devant le ministère de la Culture pendant trois jours, grève de la faim devant le ministère de tutelle et des actions de dénonciations dans les réseaux sociaux et toutes les plateformes du ministère.
2 Commentaires
C’est vraiment rageant de se dire qu’on appartient à un peuple d’incapables. Le manque de richesse de notre nation ne peut pas tout expliquer. Des fois, la richesse est tout simplement dans la vaillance et le bon sens des humains. Comment un peuple peut-il tout attendre de son état, surtout en matière d’emplois ? Les entrepreneurs, c’est fait aussi pour exister dans la culture. Des entrepreneurs culturels qui recrutent, il y en a dans plein de pays. Quand ce n’est pas la culture, c’est un autre domaine qui se lamente. Aujourd’hui, le marché des constructions routières est trusté par les chinois qui y règnent en maîtres comme si le sénégalais était inapte à être patron dans ce domaine. Pourtant, cela fera bientôt soixante ans que l’école polytechnique de Thiès a été créée. Elle a formé quoi pendant tout ce temps ? Vendre de la bouffe ou des objets, ce n’est pas porteur pour une économie. Essayez donc la vente de service et vous verrez : services à la personne, services aux collectivités, ateliers de mécanique structurés et dûment déclarés, services de ramassage et de traitement des ordures, entreprises vendant des prestations culturelles…….. Il y a vraiment des niches au Sénégal, ce qui fait défaut c’est le manque d’initiative pour ne pas dire de cervelle correctement utilisée. Vous avez le droit de ne pas être d’accord avec moi, mais pas celui de le dire sans courtoisie. Respectons-nous pour que l’on nous respecte en tant que Nation.
Fatou Badiane
En Septembre, 2023 (13:09 PM)Participer à la Discussion