La célébration, samedi 6 mai, de la Journée mondiale de l’environnement a été une occasion pour les résidants de Hann Maristes de créer un écho sur leur combat contre le remblaiement des lacs de la localité.
«Ces lacs sont une zone de captage naturel pour les quelques 60 000 habitants de la localité de Hann Maristes. Si les appétits fonciers parviennent à dévorer cet espace, les citoyens habitants ces quartiers seront exposés à des inondations à l’instar de celles qui rendent la vie impossible aux populations de certaines banlieues», écrit le communiqué parvenu à Kanal 150.
Selon les résidants, le site est attribué à un promoteur privé pour des activités commerciales. «Les habitants de Hann Maristes, citoyens comme tous les autres sénégalais ne sauraient cautionner tant d’irresponsabilité … Que vaut un projet commercial personnel au vu de l’impact négatif que constitue le remblaiement des lacs ? Occuper les berges du lac, remblayer le lac, c’est tout simplement éliminer ‘’la zone de captage naturel’’ des eaux de notre cité pour nous livrer aux affres des inondations», lit-on dans le communiqué.
Par décret 1042 du 10 Octobre 2002, rappelle le collectif des résidants, le Président de la République avait créé le Programme d’Action pour la Sauvegarde et le Développement Urbain des Niayes et Zones Vertes (PASDUNES), pour contribuer à la protection des sites sensibles dont les lacs de Hann Maristes.
«Ce décret n’a jamais été abrogé». Et en date du 10 juin 2009, en réponse à une correspondance que le Collectif lui avait envoyée, le Président de la République avait réaffirmé l’objet de ce décret, selon les plaignants.
«Nous passons sur les risques par rapport à la santé de nos familles. En dehors de tous ces problèmes, ce projet ne présente aucun sens à l’heure où nos gouvernants créent des lacs artificiels, vident ou creusent des bassins de rétention en vue de se prémunir contre les prévisions pluviométriques en Afrique de l’ouest qui classent notre pays parmi les zones à très haut risque d’inondation (Source NASA)», poursuivent les résidants.
La mairie de la Commune d’arrondissement de Hann Bel Air, note-t-on, a dégagé un budget de 50 millions de francs. A cet effet, les habitants de la localité se disent prêts à s’approprier l’aménagement des berges du lac.
La marche du collectif, initialement prévue le 22 mai 2010 avait été interdite par le Préfet pour motifs de risque de troubles à l`ordre public, volonté manifeste de s`opposer à l`autorité de l`Etat sur une affaire en cours d’instruction, violation répétée du droits des tiers
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