Dimanche 28 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Societe

STRATEGIE DE SURVIE DE L’ENFANCE : Le Sénégal cité en exemple par l’Unicef

Single Post
STRATEGIE DE SURVIE DE L’ENFANCE : Le Sénégal cité en exemple par l’Unicef

Les représentants du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance de l’Afrique étaient en conclave à Dakar pour discuter des questions liées à la survie de l’Enfant en Afrique, en présence de Mme Ann Veneman, directrice exécutive de l’Unicef. L’exemple du Sénégal sur ce domaine a été magnifié par les autorités de l’Unicef.

La directrice exécutive de l’Unicef, Mme Ann Veneman a salué les efforts déployés par le Sénégal pour réduire le taux de mortalité des enfants. Pour arriver à ces résultats, le Sénégal a développé une approche accélérée de survie et de développement. Une approche adoptée en 2002. Cette stratégie intègre un paquet d’interventions de santé de grande efficacité pour les enfants, les nouveaux-nés et les femmes enceintes selon les responsables de l’Unicef. Les premiers résultats notent-ils sont très encourageants. « Ils ont abouti à une réduction de la mortalité infanto-juvénile de 25 % dans les zones d’intervention ». Toujours selon ces responsables « un passage à l’échelle de cette approche au Sénégal ainsi que dans toute l’Afrique Subsaharienne pourrait sauver des millions de vies. » A ce propos, le tableau que présente l’Afrique n’est pas reluisant. En effet, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans, est le plus élevé dans le monde avec 171 enfants sur 1000 qui meurent avant leur 5e anniversaire et 102 qui meurent avant d’avoir un an. Avec ces résultats peu encourageants, « le continent noir risque de ne pas atteindre la section 4 des Objectifs du millénaire pour le développement », affirment les responsables de l’Unicef.

Fort heureusement sur cette question de la mortalité infantile, le Sénégal est en train d’enregistrer des résultats appréciables. Mme Veneman indique même que les autres pays africains de tirer des leçons sur l’exemple sénégalais.

Cette stratégie de réduction de la mortalité infanto-juvénile est basée aussi sur une approche communautaire. Sa mise en œuvre a commencé en 2002 dans les régions de Kolda et Tambacounda avec une concentration sur Kédougou et Vélingara.

Résultats encourageants

Des progrès significatifs ont été ainsi notés avec des taux de couverture en moustiquaires imprégnées, d’allaitement maternel exclusif, qui ont augmenté respectivement de 2 % à 61 %, de 10 à 31 %. Le taux de couverture vaccinale a dépassé le seuil de 80 % dans 7 sur 9 districts sanitaires de Kolda et Tambacounda. Cette approche est aussi basée sur la promotion intensive des pratiques de soins aux jeunes enfants au sein des communautés et des familles à travers la participation de la famille élargie, des réseaux sociaux et des organisations communautaires de base. Elle a permis de valoriser les savoirs traditionnels et les bonnes pratiques de soins et a favorisé des changements de comportements significatifs et une utilisation accrue des services de santé.

Pour l’Unicef, ces résultats encourageants ont été obtenus grâce à l’existence de facteurs de succès. D’abord, l’existence d’un partenariat dynamique ayant permis la mobilisation des ressources additionnelles, l’assistance technique de qualité de l’université ayant facilité l’étude de ces approches novatrices et leur adoption par le gouvernement du Sénégal, l’existence dans le pays d’un système de santé publique bien structuré. A cela s’ajoute l’organisation de journées de survie de l’enfant qui sont des campagnes intégrées de santé offrant en une seule fois le déparasitage des enfants, la supplémentation en vitamine A des enfants et des femmes post partum, le rattrapage vaccinal, la ré imprégnation des moustiquaires et la sensibilisation des populations sur des thèmes critiques de survie de l’enfant.

Toutefois notent les autorités de l’Unicef, malgré les bons résultats obtenus, des contraintes ont été notées dans la mise en œuvre de la stratégie. Des contraintes d’ordre structurel liées à la faiblesse du système de santé notamment un déficit en ressources humaines au niveau des partenaires du gouvernement. La faible qualité de la planification et du suivi-évaluation des programmes, survenue des nombreux changements institutionnels. Enfin la faible qualité du cadre des dépenses à moyen terme. La survenue de nombreuses catastrophe et épidémie (choléra, inondations) a aussi entravé la bonne marche du programme.

Les responsables de l’Unicef sont persuadés que sur la plupart des causes de mortalité des enfants en Afrique sont évitables. Dans ce dessein, ils insistent entre autres sur la formation des filles, l’accès à l’eau potable. Selon eux si la mère est instruite, les chances de survie de ses enfants sont plus importantes.



0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email