Après le piercing du nez, du menton et de la langue, les jeunes filles et autres femmes d’âge mûr s’adonnent, ces temps ci, à la pratique du tatouage. Une tendance qui fait, évidemment, des heureux.Le mot tatouage tire son origine du tahitien «TA-TU» qui dérive lui-même de l’expression «TA-TOUAS» composé de TA (dessin) et de TOUAS (esprit).
En effet, les indigènes marquaient ainsi leur corps afin de se concilier les grâces, la protection et les faveurs de leur esprit et ange gardien. L’histoire du tatouage est très difficile à retracer car même s’il s’agit d’une pratique ancestrale, car nos mères et grands mères avaient l’habitude d’utiliser le henné pour embellir leurs mains et leurs pieds, on ne peut la dater avec exactitude. Ainsi après le piercing du nez, le menton et de la langue, les filles et femmes d’âge mur s’adonnent à la pratique du tatouage. Une mode qui fait l’affaire des dessinateurs de la peau. En effet, en cette période estivale où les filles rivalisent d’ardeur pour être «in», les tatoueurs se frottent les mains. Ils sont très sollicités et leur chiffre d’affaires s’en ressent positivement. Ainsi, même si on rencontre souvent dans les rues de Dakar quelques tatoueurs ambulants, d’autres tiennent leur commerce au cœur du marché HLM.Souleymane Kandé qui s’active à poser de faux ongles à demoiselle, en tee-shirt blanc et jean bleu, est fier de son métier : «J’ai commencé le travail de tatoueur depuis 2005.
Je l’ai appris lors d’un voyage au Maroc. Les produits utilisés sont à base de henné. C’est pourquoi, nous avons des clientes d’âge mûr. Le tatouage des ongles coûte 2000FCFA. Par contre, le tatouage global, pour les cérémonies, ongles et peau, oscille entre 5000 et 8000 FCFA», lance-t-il. Son collègue Mara Ndiaye ne dit pas autre chose : «Je suis dans le milieu depuis 2009, c’est mon gagne-pain. L’activité est très rentable à l’approche des fêtes. Parfois, nous sommes sollicités dans les régions. Nos clientes sont beaucoup plus nombreuses dans la Petite côte, à Kaolack et Saint Louis. A Dakar, un tatoueur gagne entre 5000 à 10000 FCfa par jour». A chacune son tatouage. Marième Ba, vingt ans, étudiante à Paris, a son avis sur la question : «J’adore le tatouage. Mes parents étant réticents, je me rabats sur les faux.
C’est très joli. J’en ai aux mains, aux pieds et sur la poitrine. Avec mon teint clair ça fait chic et fashion». En somme, le tatouage à base d’henné contribue à la séduction féminine. Si on en croit quelques laborantins, le henné se révèle efficace contre les mycoses et ses fleurs sont exploitées en parfumerie.
FANTA COUNTA THIAM (Stagiaire)
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En Septembre, 2012 (13:36 PM)Participer à la Discussion