Abdoulaye Sané risque une condamnation ferme de 6 mois. C’est en tout cas le souhait émis par le procureur qui trouve les faits graves. Prévenu d’attentat à la pudeur et menace de mort sur sa grande sœur, le prévenu a tout dégagé en tout même les déclarations de sa mère faites à l’enquête de police. Il sera fixé sur son sort le 26 janvier prochain.
Abdoulaye Sané, âgé de 28 ans et domicilié à Thiaroye encourt une condamnation de 2 ans dont 6 mois ferme. Ce pêcheur a comparu hier devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour répondre des infractions d’attentat à la pudeur avec violence et menaces de mort sur sa sœur de même père et même mère. Aïssatou Sané a été victime plusieurs fois de tentative de viol avec violence de la part de son jeune frangin. Ainsi, elle a soutenu dans l’accusation que son frère qui du reste est un drogué s’en prend toujours à elle. Ce qu’il cherche c’est de la violer. Il est arrivé qu’il se mette complètement nu devant elle pour l’obliger à entretenir des relations sexuelles avec lui.
Chaque fois, Abdoulaye menaçait de mort sa sœur qui a toujours repoussé les avances incestueuses du prévenu. Les déclarations de leur mère faites dans le procès-verbal d’enquête préliminaire corroborent celles de la victime. Puisque la mère a expliqué avoir surpris son fils en train de vouloir violer sa sœur dans la chambre de cette dernière. Ce jour, Aïssatou lui avait tenu la membrane virale pour l’empêcher faire sa sale besogne.
Seul à la barre du tribunal des flagrants, Abdoulaye Sané a nié les faits qui lui valent cette comparution. « Je ne suis pas fou pour vouloir coucher avec ma sœur. La seule brouille que nous avons ma sœur et moi, c’est qu’elle s’est introduite dans ma chambre un jour pour me sommer de diminuer le volume de ma radio. Une bagarre s’en est suivie et elle s’est agrippée sur mes machins », s’est défendu le prévenu. De la même manière, il ne s’est pas gêné de démentir les allégations de sa mère faites dans le procès-verbal d’enquête préliminaire de police. Il a ainsi crié son innocence, malgré aux déclarations concordantes de la victime et sa maman.
Cependant ses dénégations n’ont pas emballé le représentant du ministère public qui laisse entendre que le prévenu est dangereux pour la société. Le procureur est d’avis que le prévenu est coupable des faits à lui reprochés. Ainsi il a requis une condamnation de 2 ans dont 6 mois ferme. Le conseil de la défense a prié le tribunal de prendre au sérieux les dénégations constantes du prévenu. D’autant plus qu’il n’y a aucun témoin pour éclairer la religion du tribunal. Il a plaidé la relaxe au bénéfice du doute à titre principal et une application bienveillante de la loi à titre subsidiaire. L’affaire est mise en délibéré au 26 janvier prochain.
0 Commentaires
Participer à la Discussion