Les populations de la Commune d’arrondissement de Mermoz Sacré-Cœur ont organisé, hier, un sit-in, pour dire non «aux spéculateurs véreux». Pour montrer leur courroux, les habitants de la Commune du maire Barthélemy Dias ont barré la route en brûlant des pneus en face de l’école «Yalla Surren». Ils ont demandé l’arrêt immédiat des travaux. Du coup, les Gmi ont rapidement riposté en lançant des gaz lacrymogènes.
À 10h15, environ une vingtaine de personnes, accompagnées de travailleurs de la mairie de Mermoz Sacré-Cœur, ont commencé à marcher vers le chantier de construction. Ils ont brûlé des pneus, barré la route, cassé des briques, puis enlevé les tôles clôturant le chantier de construction de trois bâtiments qui se trouvent en face de l’école «Yalla Surren». Ils se sont tous mobilisés devant cette rue.
Vers 10h45, la rue menant vers la Voie du Dégagement Nord (Vdn) a été totalement barrée par les populations de ladite commune. Jeunes, femmes, Imams, délégués, notables sont, tous, descendus dans la rue pour marquer leur désapprobation et leur mécontentement à ce qu’ils qualifient de «scandaleux».
Les habitants de la commune de Mermoz Sacré-Cœur ont organisé un sit-in, hier, pour dire «NON» aux spéculateurs véreux. Il s’agit du terrain (Autorisation numéro 05-350 du 28 décembre 2009), qui se trouve en face de l’école «Yalla Surren» pour lequel, disent-ils, «des gens tapis dans l’ombre veulent se l’approprier au détriment des populations de la commune du maire Barthélemy Dias. Laissant son statut d’adjoint au maire à la maison, Alioune Tall a décrié le mépris des autorités étatiques. «On avait même averti le chef de l’Etat et il nous avait mis en rapport avec un de ses inspecteurs d’Etat. On a expliqué à Me Wade la situation qui prévalait sur ce terrain.» Restées sans réponse du président de la République, les populations se sont mobilisées pour dire : «Touche pas à notre terrain.»
Le Groupement mobile d'intervention (Gmi) a, rapidement, réprimé la manifestation avec des gaz lacrymogènes et des balles en métal recouvert de caoutchouc. «Ce site appartient à la population de Mermoz Sacré-Cœur. Ce sont de gens qui s’arrangent et qui ont des entrées au niveau du Cadak. C’est toute une chaîne de spéculateurs véreux.» Pour eux, le terrain pourrait être utilisé par les jeunes, les élèves pour leurs épreuves physiques. Ils ont voulu, à travers ce geste, donner un signal fort aux autorités. Car, estiment-ils, «nous sommes dans un Etat de droit». À en croire l’adjoint au maire, M. Tall, le maire Barthélemy Dias est en phase avec les populations.
Il a tenu à préciser que ce n’était pas la mairie qui manifeste, mais plutôt les populations de la commune qui réclament ce qui leur appartient. «Nous allons utiliser toutes nos forces, tous nos moyens légaux et illégaux pour faire arrêter ces travaux. Nous sommes dans notre droit et le terrain nous appartient», a-t-il dit.
Selon lui, on ne peut pas comprendre que, 50 ans après, «la Sicap vienne ici pour nous dire que le terrain leur appartient. On a bien identifié les spéculateurs, mais on ne va pas citer de noms. Je vous ai donné l’exemple d’une personne qui était même le directeur de la Sicap. La personne a préféré se terrer à l’Assemblée nationale pour bénéficier de son humilité parlementaire».
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