L’inquiétude commence à habiter les travailleurs de la défunte Compagnie aérienne, Air Sénégal international. En effet, depuis la fin du mois de mai, ces derniers attendent toujours de percevoir leurs salaires, mais en vain. De sources sûres, si les « paras » ne tombent pas lundi prochain au plus tard, les centaines d’employés prendront le chemin du maquis, pour percevoir leurs salaires.
Un vent de panique souffle sur les cendres de Air Sénégal international, et pour cause. En dépit des nombreuses déclarations d’intentions des autorités sénégalaises après la mise à mort de l’ex-compagnie aérienne, surtout du ministre de tutelle, Karim Wade, les travailleurs peinent encore à percevoir leurs salaires. Ainsi, la crainte commence à gagner les rangs des anciens travailleurs d’Asi, qui ne savent plus à quel Saint se vouer. Leur espoir de percevoir leurs salaires ayant fondu comme beurre au soleil. Car jusqu’à hier nuit, au moment où nous mettions sous presse, aucun des agents n’avait vu la couleur de son argent. De sources sûres, les syndicalistes ont rencontré hier les autorités, pour être édifiés sur les raisons du retard noté dans le paiement des salaires. Mais ces dernières, fidèles à leur discours mélodieux, ont demandé aux agents de la défunte Compagnie de patienter quelques heures. Et, pour rassurer les plus sceptiques, elles ont même promis de mettre la main à la poche dès la semaine prochaine. Façon d’étouffer l’inquiétude des travailleurs ou promesse ferme ?, les prochains jours nous édifieront. Toutefois, selon une source digne de foi, les ex-travailleurs d’Asi se fixent comme deadline lundi prochain, pour percevoir leur dû, sans quoi, ils vont se faire entendre. Poursuivant, la même source ajoute que, s’ils ont décidé de prendre leur mal en patience, c’est parce qu’ils sont conscients que l’employeur a jusqu’au 8 de chaque mois pour payer les salaires. Cette situation, qui intervient quelques jours seulement après la déclaration du certificat de décès d’Air Sénégal international au profit d’une prochaine Compagnie aérienne nationale, relance le débat sur l’accouchement difficile que risque de connaître celle-ci. Car, malgré les déclarations d’intentions concernant la naissance de la future Compagnie aérienne, où la Royal Air Maroc ferait office d’assistante, beaucoup de zones d’ombres continuent de planer sur le sort des travailleurs. Combien seront remerciés ? Avec quelles ressources financières seront-ils indemnisés ? Autant d’interrogations restées pour l’instant sans réponses.
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