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UNE SYNDICALISATION AU CARREFOUR DE LA POLITIQUE ET DU SOCIAL

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UNE SYNDICALISATION AU CARREFOUR DE LA POLITIQUE ET DU SOCIAL

Sénégal, deux signes majeurs qui expliquent que la syndicalisation ne réussit, nullement à bien négocier le virage de la réclamation. L’irresponsabilité provient, essentiellement, de cette féroce et farouche volonté de recourir à l’ancrage dans l’anarchosyndicalisme en pleine période de contrôle ou d’évaluation, pour ne pas dire, d’examen ou de concours. La radicalisation aveugle à son tour, se vérifie dans cette méchante intention de faire fi de tout patriotisme social mettant en danger une denrée aussi stratégique que l’enseignement quand il est admis, comme le disait un homme d’état français, « que faute d’éducation l’Etat jette dans la Nation des hommes animaux » ; l’acharnement de certains acteurs syndicaux met en évidence, la faiblesse de leur patriotisme social.

Le recours à l’épreuve de force, comme moyen de lutte, vient-il annoncer à la société que le syndicalisme n’est plus au service du mérite mais qu’au service exclusif du profit. Les citoyens sont, dans leur unanimité, pour que le mérite fasse l’objet d’un encadrement capable de conférer des conditions de travail décentes, avec en écharpe une indemnisation idoine.

Il est intéressant de signaler le fait que la tendance à se servvir de la démonstration de force comme moyen de lutte dans le productif public, notamment dans la santé et dans l’éducation, dérange l’opinion et la pousse à se demander : Pourquoi le niveau de dégradation du climat social dans le productif national privé est presque nul ou, même, inexistant. Les citoyens sénégalais savent maintenant que le recours à la surenchère provient essentiellement, de la satellisation de quelques formations syndicales aux fores se réclamant du contrepouvoir et de l’opposition.

La participation responsable, par exemple, avait réussi un ancrage sans nuance au régime socialiste : sa domestication était évidente et dépassait les limites supérieures de l’intégration syndicale. D’autres citoyens comprennent, également, que les divorces enregistrées ou opérés au sein des forces se réclamant de l’Alternance 2000 ont accentué la crispation sociale et les forces ouvrières, évoluant dans le productif public national, comme la santé et les services de l’enseignement.

L’escalade enregistrée en matière de démonstration de force, dans les secteurs contrôlés par des centrales syndicales affiliées à des forces de contre pouvoir, est linéaire depuis 2005 et son inflation s’est accentuée depuis le lever de rideau électoral ; cette croissance exceptionnelle de l’agitation et de la violence syndicale ne surprend guère, d’autant plus que le département ministériel l’ayant en charge est, présentement, piloté que par des ministres, tous enseignants émérites.

Rappelons, également, le diktat exercé sur le fonctionnement des institutions de sécurité et de solidarité sociales, où le rapport milite en faveur des formations syndicales devenues des satellites de forces du contre pouvoir. La sensibilité des secteurs du productif public, leur dimensionnalité géographique, qui coïncide avec celle du territoire national, et l’utilité des prestations fournies par les secteurs ciblés sont de raisons pour souhaiter que la montée en flèche des extrêmes soit jugulée.

L’infléchissement de l’accentuation de l’anarchosyndicalisme dans le secteur de l’enseignement, la dégradation du patriotisme social au Sénégal, le repli tactique des syndicats de la santé, le poids de l’hivernage et de ses effets d’entraînement, la dictature de la pauvreté, le chômage de masse et le pré positionnement qui participe du lever de rideau électoral sont autant de facteurs déclenchants d’une déconfiture apte à dégrader l’ordre civil national. Pouvons nous engager un dialogue capable de déboucher sur un consensus intelligent afin de préserver le patriotisme ?

Le patriotisme social est, certes, très malmené et les conséquences d’un tel désastre viennent de confirmer aux yeux de l’opinion nationale le préjudice subi par la nation qui investit 40% de ses ressources publiques dans l’éducation (résultats désastreux à la limite du sabotage au Bac).

Il convient d’admettre que syndicalisation offensive va à sa perte bien que certaines poches continuent à faire valoir une légitimité ; lu grève qui, en somme, demeure un recours sublime devient un moyen illicite de combat politique, mais de toute façon, l’opinion la banalise, sans état d’âme, en s’adaptant et en trouant des recettes appropriées pour sortir du bourbier dans lequel cherchent à l’enfermer des acteurs politiques en perte de légitimité populaire. La syndicalisation au Sénégal se situe, maintenant, au carrefour de la politique et du social mais la panne du tripartisme explique aujourd’hui, le haut niveau atteint par la crispation et la dégradation avancée du patriotisme social devenue une victime expiratoire.

Les populations du Sénégal reconnaissent, dans leur unanimité, le mérite des fonctionnaires et admirent ceux de l’enseignement et de la santé dont l’étendue des sacrifices et la sévérité de la rigueur imposée par les contraintes ou les astreintes de leurs professions ne sont plus à démontrer. Cette réalité explique l’esprit d’ouverture et de tolérance dont fait montre le pouvoir qui entend administrer en réduisant les nuisances, en combattant les contingences qui retardent l’accès à la modernité et en gouvernant pour éliminer tout système qui cherche à installer l’Etat et la république dans un bourbier qui l’éloigne de sa fonction naturelle.

Il s’agit, non plus d’opposer aux forces syndicales une riposte ou une quelconque contre-offensive mais d’entreprendre, en effet, une aseptisation des relations sociales victimes, aujourd’hui, des passions ou des calculs qui l’empêchent de quitter les marécages dans lesquels cherchent à l’enfermer certaines forces se réclament du contre pouvoir. L’opinion nationale gagne en conscience individuelle et s’émancipe en conscience collective. Elle refusera, désormais, d’être mobilisée en tant que suffragiste mais sanctionnera, positivement toute politique bien en mesure de garantir un futur qui l’installe dans une modernisation utile.

Cheikhou SARR
Cellule Initiatives et Stratégies PDS



1 Commentaires

  1. Auteur

    Allons Y Molo

    En Octobre, 2010 (18:37 PM)
    --
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