Après les travailleurs de la Faculté de Médecine, le mouvement syndical des travailleurs des universités s'embrase. Hier, les personnels administratifs et techniques de services dans les universités de Dakar, Thiès et Saint Louis ont décrété 48 renouvelables.
Quarante-huit heures de grève, c'est le mot d'ordre décrété hier par l'Intersyndicale des personnels administratifs et techniques de services (Pats) des universités de Dakar et de Saint Louis ainsi que ceux de l'Ecole supérieure polytechnique de Thiès à l'issue des trois assemblées générales tenues simultanément. Celle de Dakar a eu lieu devant le hall de la faculté de médecine et a rassemblé une foule immense venue donner de la voix à la lutte que mène actuellement leur syndicat. Ainsi, après les travailleurs de la Faculté de Médecine, de pharmacie et d'odontostomatologie qui avaient décrété 72 heures renouvelables la semaine dernière pour non payement de primes de motivation, le mouvement syndical dans les universités tend à se radicaliser. 'Nous ne comprenions pas cette attitude muette du gouvernement et cette absence de réaction alors que nous avions déposé notre préavis de grève depuis le 30 janvier 2006' s'offusque Aboubakry Niane qui précise que le mouvement d'humeur des travailleurs est antérieur à la crise universitaire. Selon le secrétaire général du Pats, ce mot d'ordre de 48 heures est un signal d'avertissement pour les autorités académiques et le ministre de l'Education. L'Intersyndicale des Pats qui réunit les travailleurs de l'Ucad, de l'Ugb, du Coud, du Crous et de l'Ensa de Thiès n'arrive pas à comprendre le ballottage qu'il subit entre le ministère de l'Education et les rectorats. 'Nous comptons mettre fin à ce jeu de yoyo des autorités', a souligné Aboubakry Niane qui déplore le manque de considération des travailleurs des universités.
La semaine prochaine, les travailleurs des universités n'excluent pas une radicalisation du mouvement. 'On va se retrouver pour évaluer. Si rien n'est fait, nous comptons passer à la vitesse supérieure', prévient Aboubakry Niane. 'Actuellement, nous n'avons pas voulu bloquer tout le système en faisant sortir les travailleurs sociaux qui sont au niveau du Crous et au Coud, mais si cela le nécessite, nous n'hésiterons pas à le faire', a-t-il ajouté.
Entre autres points de revendications, les travailleurs des universités réclament le respect des accords, la correction des déficits budgétaires des universités et la revalorisation des salaires. Sous ce dernier registre, Aboubakry Niane et ses camarades réclament le relèvement de la prime administrative spéciale, la révision de la grille indemnitaire et le forfait de déplacement. A cela, s'ajoute l'accès au logement avec l'octroi d'indemnités de logement, l'octroi de parcelles par l'Etat et le quota auprès des sociétés immobilières publiques.
L'Intersyndicale Pats demande une régularisation des salaires des travailleurs au niveau de l'Ensa et l'harmonisation de la dotation en carburant.
Concernant la prime de motivation des travailleurs de la Faculté de médecine, la situation ne s'est pas encore résolue. Quant au personnel de la Faculté de médecine, il se considère toujours comme appartenant au secteur de la santé.
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