Le Syndicat Unique et Démocratique des Enseignants du Sénégal(Sudes), dénonce avec la dernière énergie la gestion qu’il qualifie d’irresponsable de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, par les autorités gouvernementale et rectorale. Pour faire face, le syndicat lance un appel à tous les enseignants et chercheurs de l’institution à se mobiliser pour apporter la riposte correspondante à l’ampleur de l’agression.
L’année universitaire 2005-2006 a tiré sa révérence dans un contexte de fortes inquiétudes liées à des difficultés de gestion financière de l’institution. En effet l’Ucad connaît pour la première fois de son histoire le non-paiement des enseignants, de même que les heures complémentaires ainsi que les indemnités de plein temps, indique une déclaration rendue publique par la section Sudes des universités. Le même document fait remarquer qu’il y a de plus en plus d’enseignants vacataires au sein de l’université et qu’on retrouve dans presque toutes les Facultés. Et cette catégorie d’enseignants n’a aucunes autre source de revenu que les rares indemnités qui leur sont payées périodiquement. D’où il faut l’alerte qui été faite pour attirer l’attention sur les retards incompréhensibles liés au paiement des salaires et autres indemnités au personnel. Une situation difficile que vivent aussi bien les enseignants que les personnels administratif, technique et de service (P.a.t.s). La section sudes des universités trouve tout même biazarre le fait que les autorités rectorales ne trouvent rien d’autre à faire que s’absenter pour aller s’occuper des choses peu sérieuses à leurs yeux et à l’extérieur du pays.
En plus, sur le plan institutionnel, la réforme de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) se heurte encore à des questions de statuts des personnels. Cependant, indique le Recteur de l’Ucad accorde peu d’intérêt à ces questions. Conséquence la crise sociale qui mine l’institution reste sans perspective de solution sérieuse. Dans sa déclaration, la section Sudes des universités soutient que « le gouvernement se lance dans une offensive médiatique sur l’ouverture des deux universités dans la région de Thiès et de Ziguinchor, et celle du collège universitaire régional de Bambey », sans se soucier du règlement préalable de beaucoup de questions. Le Sudes des universités estime qu’il n’ya aucune préparation crédible tant du point de vue des infrastructures et des personnels nécessaires que celui des équipements indispensables à leur fonctionnement. Les camarades de Mamadou Diouf se posent bien des questions sur le démarrage de la session d’octobre alors que le contexte est lourd de menace.
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