Basket . Limogeage d’Abdourahmane Ndiaye coach des « Lions » - Daouda Faye Ministre des sports : « Son contrat a été résilié pour abandon de poste

Pour la résiliation du contrat de Abdourahmane Ndiaye « Adidas 1 » comme coach des « Lions » du basket, le ministre des Sports El Hadj Daouda Faye ne veut pas verser dans la polémique. Le représentant de l’Etat qu’il est, s’est séparé de Abdourahmane Ndiaye « pour abandon de poste » et « non-exécution des tâches qui figurent dans le contrat, une situation qui nous porte préjudice ». Dès son arrivée à la tête du ministère, El Hadj Daouda Faye, pour éviter tout quiproquo, avait produit un avenant pour cadrer et préciser davantage les contour

Dans l’affaire du limogeage du coach des « Lions » du basket, qui préparent le 15ème championnat du monde (du 19 août au 3 septembre 2006 au Japon), Abdourahmane Ndiaye « Adidas 1 », le ministre des Sports El Hadj Daouda Faye, que nous avons rencontré hier à son bureau, se veut très clair : « j’ai constaté qu’il est absent du Sénégal depuis août 2005. J’ai donc dénoncé le contrat pour abandon de poste et pour non-exécution des tâches qui figurent dans l’article 1 de ce contrat et qui font obligation de faire ces tâches au Sénégal ».

Le patron du sport sénégalais estime « qu’en ne se présentant pas au Sénégal depuis plus de 11 mois, le coach des « Lions », qui aussi indisponible depuis début juin jusqu’à la mi-août, au moins, suite à une rupture du tendon rotulien contracté lors de son jubilé, est coupable d’abandon de poste ». Une faute lourde, qui est un motif de licenciement.

Dans les clauses du contrat à durée déterminée signé par le Premier ministre Macky Sall le 19 juin 2005 et qui devrait lier « Adidas1 » à l’Etat du Sénégal jusqu‘en 2008, il est décliné expressément les hypothèses de sa résiliation anticipée : « en cas de force majeure » ou « d’accord amiable des deux parties » et aussi quand « les objectifs de résultats fixés dans le présent contrat ne seraient pas atteints », ou encore « pour faute grave ».

Abdourahmane Ndiaye, qui est aussi coach des féminines de Villeneuve d’Ascq en France, tomberait sous le coup de cette dernière hypothèse. L’autre argument qui plaiderait en faveur de son limogeage est la non-exécution des tâches citées dans l’article 1 du contrat comme « l’établissement des calendriers d’entraînement et le choix des joueurs pour l’équipe nationale, la reconstruction de l’équipe nationale en relation avec la Direction technique nationale, le rôle de conseil auprès de la Direction technique nationale ».

Daouda Faye passe sous silence « le cumul de fonction » que le coach des féminines de Villeneuve d’Ascq « aurait dû mentionner dans le contrat pour dire qu’il n’est pas libre, mais pouvait servir ».

Lui qui « n’a rien contre Monsieur Adidas, qui est un garçon sympathique, se défend de l’avoir « informé par voie de presse ; j’ai attendu l’élection du bureau de la fédération pour informer tout le Comité directeur de la décision de résiliation de son contrat », considère que « la page » Abdourahmane Ndiaye « est tournée, c’est à la fédération de trouver une solution transitoire et définitive ; si Adidas a des propositions à faire, il peut les faire à la fédération ».

Dans tous les cas, s’il le dit de manière sibylline, le ministre des Sports devrait, dans les prochaines semaines, reconsidérer le statut des coaches des équipes nationales seniors de basket.

Là où « Maguette Diop, l’entraîneur des « Lionnes », qui a fait les mêmes résultats qu’Adidas (Ndr : les « Lionnes » comme les « Lions » sont vice–champions d’Afrique en 2005 et qualifiés pour les championnats du monde de cette année) n’est pas rémunéré », Abdourahmane Ndiaye a touché d’avril à novembre 2005 une quarantaine de millions (son salaire mensuel est de 5 millions Cfa, nets d’impôts).