Le combat qui va opposer Serigne Dia Bombardier et Yakhya Diop Yékini, en janvier 2011, sera la troisième rencontre du genre entre ces deux lutteurs. Le « roi des arènes » avait infligé deux défaites au B52 de Mbour. Pour cette troisième rencontre, Bombardier, ambitionnant de détrôner Yékini, a laissé entendre que le Bombardier que Yékini avait rencontré en 2004 n’est pas celui de 2010, encore moins celui de 2011.
Le champion de lutte avec frappe, Serigne Dia Bombardier, avait laissé entendre, il y a un peu plus d’une semaine, qu’il est engagé à ravir le titre de « roi des arènes » à Yakhya Diop Yékini. Il ajoutait que sa victoire, associée à celle de l’équipe Touré Kunda, devrait permettre à la ville de Mbour d’occuper sa véritable place sur l’échiquier du sport national. Le lutteur mbourois sera opposé, pour la troisième et dernière fois, prévue le 2 janvier 2011, au « roi des arènes » qui, en plusieurs années de pratique, n’a jamais connu de défaite. Se prononçant sur son combat revanche contre Yékini, Bombardier déclarait : « c’est un combat qui s’impose ». « Même si on lui a donné la victoire, mes deux combats contre Yékini se sont terminés en dehors de l’enceinte. Il ne m’a jamais terrassé de façon claire et nette. Les cassettes sont là pour en témoigner. Cela dit, si j’avais un seul instant pensé que je ne suis pas capable de terrasser Yékini, je n’allais pas accepter de lutter contre lui. Je crois ferme que je suis capable de le battre. C’est un potentiel adversaire. Je tiens d’ailleurs à préciser que je suis plus jeune que Yékini et il n’est pas plus fort, encore moins plus audacieux que moi », avait ajouté le champion de Mbour.
Les amateurs de lutte avaient réclamé cette affiche depuis la fin de la saison 2008/2009. Les négociations ont achoppé, malgré les démarches du promoteur Gaston Mbengue. Le promoteur et le camp de Bombardier se sont renvoyés la balle. Bombardier a payé le prix avec une année blanche, le pire des scénarii pour Serigne Dia, qui a ainsi loupé l’opportunité de prendre sa revanche contre le « roi » des arènes.
L’envie de vaincre
Le promoteur est revenu à la charge cette saison. Déjà, on ressent l’envie de vaincre et de devenir le « futur roi des arènes » du lutteur mbourois à travers ses sorties médiatiques. Le lutteur mbourois s’est très tôt frayé un chemin vers le sommet de l’arène sénégalaise. Il a étalé, dès sa première apparition à Dakar, ses qualités de démolisseur en puissance, aux dépens de Manga 3, Aliou Sèye, Pape Cissé, Mor Guer, Boy Kaïré, Moustapha Guèye, Zale Lô, entre autres. Les observateurs voient en lui un futur champion. Il le prouve devant Moustapha Guèye, le deuxième tigre de Fass, et Mohamed Ndao Tyson, chef de file de l’écurie Boule Faalé. Pourquoi ne pas détrôner le roi des arènes, Yékini. D’entrée, celui-ci lui dicte sa loi. Le Mbourois perd, en 1999, son duel, avec à la clé un an de suspension pour avoir porté un coup sur son adversaire en dehors de l’aire du combat. Il tombe aussi devant Balla Bèye 2 de l’écurie Halpulaar. Et Gris Bordeaux de Fass, par excès de confiance. Deux revers qui ont porté un sacré coup à l’ascension fulgurante du protégé de Yéri Diakhaté. Une véritable descente aux enfers du lutteur mbourois, qui voit sa cote de popularité baisser dans l’arène.
Une troisième chance est ainsi offerte à Bombardier pour tenter d’infliger à Yékini sa première défaite. Une opportunité pour Bombardier de confirmer son renouveau dans l’arène à travers son retour ponctué par une victoire face à Tieck. « C’est un combat risqué pour Yékini. Bombardier a tiré les enseignements de ses contre performances qu’il serait très difficile à ses adversaires de le battre. Mais il doit intégrer le fait qu’il aura en face de lui un lutteur qui n’a pas connu de défaite dans sa carrière. Et s’il sort vaincu de ce combat, ce sera son dernier duel qu’il aura face à Yékini. Ainsi, pour cette troisième rencontre, Bombardier a affiché clairement son ambition. Détrôner le « roi des arènes », Yékini, et prendre sa place. Mais cela doit nécessairement passer par les revanches qu’il accorderait à ses 3 tombeurs » à l’image de Balla Bèye 2 de Pikine, Gris Bordeaux de Fass, entre autres. Le chemin vers le sommet est donc long. Le champion de Mbour ne l’ignore pas.
12 Commentaires
Lika
En Octobre, 2010 (07:57 AM)Goor
En Octobre, 2010 (07:57 AM)Goor
En Octobre, 2010 (07:58 AM)Yilli
En Octobre, 2010 (08:14 AM)Longuevieasjd
En Octobre, 2010 (08:23 AM)Un Pays ou les lutteurs sont plus friqués que les agrégés
Ce Pays S'il Tombe Dans Les Mains Du Fils Du Roi, Ne Serait Pas Une Surprise
Ndiags
En Octobre, 2010 (08:26 AM)Was
En Octobre, 2010 (08:34 AM)Diop Omar
En Octobre, 2010 (08:55 AM)Arona
En Octobre, 2010 (11:48 AM)l
Jeckyll
En Octobre, 2010 (12:52 PM)Misteryo
En Octobre, 2010 (14:09 PM)Ceddo
En Octobre, 2010 (18:08 PM)Participer à la Discussion