En dépit du choix porté sur Lamine Ndiaye comme coach-adjoint, Henri Kasperczak, le nouvel entraîneur des Lions tient toujours à avoir à ses côtés Amara Traoré. Le nouveau sélectionneur des Lions a réaffirmé ce choix à Séoul à l’issue du match contre la Corée (1-1). Du coup, le technicien franco-polonais, qui est retourné en Pologne, pose ainsi une condition à peine voilée en vue de la prochaine signature de son contrat. Quant à Abdoulaye Sarr, il serait proche de la Direction technique nationale.
Va-t-on vers un attelage Kasperczak-Lamine Ndiaye-Amara Traoré à la tête des Lions ? Tout porte à le croire au vu des échos qui bruissent depuis Séoul. En effet, selon des sources concordantes et confirmées par certains joueurs, le nouveau sélectionneur des Lions aurait réitéré aux fédéraux présents dans la capitale coréenne, son souhait de maintenir Amara Traoré dans le staff technique.
Une position réaffirmée à la fin du match contre la Corée du Sud (1-1) où, selon nos interlocuteurs, Henri Kasperczak aurait été impressionné par «la forte complicité qui existe entre les Lions et le duo Laye Sarr-Amara Traoré. Car comme vous le savez, ce n’était pas évident qu’un entraîneur, quelles que soient ses qualités, puisse décrocher un tel résultat, avec un groupe, aussi démobilisé et diminué, et face à des Coréens en pleine préparation pour le Mondial et poussés par plus de 60 000 spectateurs».
Laye et Amara, après le coup joué lors du «Challenge Mandela», ont remis ça, et sous les yeux d’un Kasperczak ravi et qui, à défaut de récupérer le binôme, pencherait pour l’un d’eux. Des raisons valables pour le technicien franco-polonais de remettre sur la table la carte Amara.
Une sorte de rappel, si on sait qu’il avait déjà exprimé un tel choix, et au président de la Fédération, et à l’intéressé, avant que le ministère des Sports ne vienne tout torpiller en jouant la carte Lamine Ndiaye. S’offrant du coup, et contre toute attente, le staff technique le plus cher de l’histoire du football sénégalais, avec des salaires cumulés de plus de 20 millions de francs par mois.
Mais apparemment, le nouveau patron de la «tanière», qui est retourné en Pologne, ne semble pas vouloir lâcher du lest. De là à penser que c’est une condition déguisée pour parapher son contrat, c’est un pas qu’on serait tenté de franchir, même si du côté des fédéraux, on tient à relativiser. «Ce n’est pas une exigence, c’est seulement un souhait qu’il a exprimé. Il faut surtout préciser que Kasperczak ne remet pas en cause l’arrivée de Lamine Ndiaye, même s’il faut reconnaître que Lamine est nouveau dans la «tanière». On comprend en fait la démarche de Kasperczak qui veut savoir où il met les pieds. On comprend aussi son souci de travailler avec quelqu’un qui connaît très bien la maison.»
Une démarche que le coach des Lions a d’ailleurs toujours adoptée lors de ces passages au sein des différentes équipes africaines qu’il a eu à coacher.
D’ailleurs, dans un récent entretien paru dans nos colonnes, le nouveau sélectionneur des Lions, répondant à une question liée à ce sujet, avait semblé entretenir le flou, en déclarant : «Je connais bien Amara Traoré. Je l’ai connu en France, c’est un ancien joueur de Gueugnon. Maintenant quant à votre question me demandant s’il a été ciblé pour être mon adjoint, vous comprendrez que je ne puisse m’étendre sur certains sujets. Attendez que je signe au moins. Donc vraiment je ne peux pas répondre à cette question. Posez-la au président de la Fédération, il connaît tout», souriait-il.
Mbaye Ndoye, comme pour donner raison au nouveau sélectionneur, avait d’ailleurs pris soin, lors du point de presse annonçant l’arrivée de Lamine Ndiaye, de parler de «premier adjoint». Comme pour dire qu’une seconde place d’adjoint était à prendre au sein du staff technique.
Reste à voir quelle sera la position de la tutelle si le président de la Fédération accédait à la demande du franco-polonais. Encore une autre balle à suivre…
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